Le sociogramme et les conflits dans la classe
Le sociogramme est la représentation graphique des relations dans un groupe ou une institution. Dans la classe, il s’agit de mieux connaître les relations entre les élèves par le biais d’un petit questionnaire individuel. Cela permet de placer les élèves par îlot, par groupes de travail…
Dans un sociogramme pour la classe, on pourra par exemple demander :
avec qui aimes-tu jouer ?
avec qui n’aimes-tu pas jouer ?
de qui acceptes-tu des conseils ?
de qui n’acceptes-tu pas de conseils ?
Le problème c’est qu’un.e élève peut être rejeté ou refusé par tout le monde (personne ne souhaite travailler avec lui/elle ou être assis à côté…)
Pierre propose dans ce cas un théâtre-agora.
Mais attention aux limites du collectif : les élèves peuvent avoir des avis très tranchés, ce qui peut rendre les compromis difficiles. Le Conseil ne doit pas se transformer en tribunal… Et que faire avec un enfant qui est rejeté par la classe entière ?
Katy propose d’aller bille en tête vers le collectif en cas de problème (rejet d’un enfant) et d’exposer le problème tel quel afin de trouver une solution. On est à la limite du harcèlement, et il faut expliciter qu’ils font mal à quelqu’un. Il faut rétablir une communication entre l’enfant rejeté et le reste de la classe.
Quelle réparation permettrait à cet élève de se racheter ?
Katy parle d’un ancien élève en intégration qui faisait peur aux autres élèves. Un conseil hors de sa présence a permis de lister les comportements problématiques puis d’expliciter les comportements attendus.
Christelle parle du cas d’un élève en lycée pro qui en 3 mois, arrivant d’un autre établissement, a accumulé la haine de tous les autres élèves. Un conseil a permis d’expliciter par une partie des élèves que tout n’était pas toujours de sa faute.
Le premier trimestre, avant que le groupe se soude contre lui, cet élève avait toutes les apparences du bon élève.
Pierre parle de rôles dans une situation de harcèlement, on peut passer en alternance de la position de harceleur à la position de harcelé.
La possibilité est évoquée d’inviter un tiers (psychologue scolaire ? élu ? collègue ?) au conseil lorsque le problème sera évoqué.